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L'Arche et le Château

L'histoire incroyable d'un orphelinat arménien arrivé en France dans les années 1920.

Année de création

Création TPE de Bezons 2023

Tout public

Durée 

75 min.

Auteur

Mise en scène 

Distribution

Équipe technique 

Décors : Caroline Mexme

Lumière : Didier Brun

Création sonore : Musique originale par le Trio Yerevan

Résumé

L’histoire incroyable d’un orphelinat arménien arrivé en France dans les années 1920, né de la volonté d’un homme, pour qui charité rime avec volonté. Un texte qui a la résonance des histoires singulières et universelles, porté par un Xavier Kutalian magnifique, qui nous entraîne au cœur des Arméniens qu’il incarne. Un spectacle poignant mis en scène par Xavier Lemaire.

 

Ce n’est pas une histoire du Génocide des Arméniens, c’est une histoire de ce qui vient après : quand des centaines de milliers d’enfants arméniens, rescapés et recueillis par des organisations internationales, des missions locales ou de simples particuliers en Syrie, au Liban et au sein même de l’ex-Empire Ottoman devenu Turquie en 1923. L’histoire est aussi unique que simple. C’est l’histoire d’un déracinement contraint, d’une installation dans une terre totalement inconnue, sans repère.

Au cours d’une folle traversée de l’Europe, nous découvrons au rythme des terres parcourues des tranches de vie, révélant l’acharnement d’un homme face aux aléas de l’Histoire et de ceux d’une nouvelle existence, dans le Loir-et-Cher.

 

Entre narration, lettres et témoignages, l’Arche et le Château croise faits historiques et vie de l’orphelinat, alimentés par les mémoires du fils de son premier directeur.

Avant-propos

L’année 1915 est celle qui ancre dans l’Histoire le Génocide des Arméniens, commandité par le gouvernement Jeune-Turc dans un Empire Ottoman à l’agonie. Il se caractérise par la déportation et le massacre, sur fond de 1ère Guerre Mondiale, de 1,5 million d’Arméniens. L’histoire de l’Arche et le Château démarre quelques années plus tard. La Grande Guerre est terminée, les marches de la mort des Arméniens aussi, mais les frontières du Caucase sont toujours fragiles, tout comme la situation des survivants arméniens.

Propos

Ce n’est pas une histoire du Génocide des Arméniens, c’est une histoire de ce qui vient après : quand des centaines de milliers d’enfants arméniens, rescapés et recueillis par des organisations internationales, des missions locales ou de simples particuliers en Syrie, au Liban et au sein même de l’ex-Empire Ottoman devenu Turquie en 1923. L’histoire est aussi unique que simple. C’est l’histoire d’un déracinement contraint, d’une installation dans une terre totalement inconnue, sans repère.

Note du metteur en scène

En Juin 2023 Xavier Kutalian m’a convié à une lecture de son texte l’Arche et le Château. Une histoire incroyable et méconnue d’un orphelinat Arménien arrivé en France et né de la volonté d’un homme, pour qui charité ne peut rimer qu’avec volonté.

Ce texte écrit comme un documentaire confession, a la résonance des histoires singulières et universelles, parce que centrées sur la détermination des hommes qui en font leur chemin de vie.

Pour raconter cette histoire, il n’y a pas que la force d’un récit exceptionnel, il y a un acteur, Xavier Kutalian, extrêmement sensible, puissant et singulier. Xavier Kutalian est un comédien, et c’est aussi un Arménien, qui s’approprie avec douceur, fermeté et lucidité les personnages et l’histoire qu’il raconte. Il nous entraîne avec une grande dextérité et beaucoup d’émotion dans le cœur des Arméniens qu’il incarne. Il est l’exilé qui ne déplore pas une parcelle de terre qui ne lui appartient plus mais pleure ce rapport à l’être qu’il était, qu’il a perdu et qui le définissait. Être privé de sa terre, c’est pour certains peuples être condamnés à l’errance et, par voie de conséquence, à l’indigence. Mais les traces du passé demeurent et ils s’assimilent tout à la fois à un désert qu’il faut fertiliser et à un vide qu’il faut remplir. C’est pour cela qu’il faut laisser une empreinte dans l’histoire et ce seul en scène participe à cette grande aventure essentielle !

Pour cette mise en scène, j’ai souhaité des choses simples, symbole d’une vie d’errance, avec des objets quotidiens comme des valises, des chaussures, un tapis, des jouets, des objets de culte mais aussi des dessins d’enfants et des factures, traces d’une vie remplie et riche. Pour ce spectacle de mémoire, nous avons cherché loin du pathos, le ludique, la sincérité et le partage.

Et comme dit un proverbe arménien : « Celui qui ne peut faire une prière chez lui fait la messe chez les autres ».

Xavier Lemaire

Note de l'auteur

Au commencement, un recueil trouvé lors d’un déménagement, à la mort de mes grand-parents : le récit d’une aventure extraordinaire, la création et le voyage d’un orphelinat de jeunes garçons arméniens, d’Istanbul à Vendôme, en France. Un orphelinat où a vécu mon grand-père…

Arrivé de Turquie en France avec sa grand-mère en 1924, âgé de 3 ans, mon grand-père maternel, Dicran Devedjian, sera accueilli au Foyer Howard Karagheusian du Château de La Gaudinière, à La Ville-aux-Clercs. Au-delà d’un témoignage familial, d’un hommage, j’ai voulu transmettre cette histoire qui m’a bouleversé et fasciné. Une histoire aussi forte que symbolique, celle d’un engagement, celle d’un arrachement, celle d’une intégration.

Il s’agit bien d’une création, d’un spectacle, pas d’une conférence ou d’un cours d’histoire. Pour autant, le contexte politique et historique sert à illustrer le propos, et permet d’aller au-delà d’une référence purement symbolique du Génocide des Arméniens « daté » en 1915. Les massacres d’Arméniens sous l’Empire Ottoman à la fin du 19e siècle se poursuivent sous les Jeunes-Turcs du nouvel État turc naissant, et se prolongeront après, par vagues. Après la bataille de Smyrne et le départ des Grecs de Turquie, les Arméniens des grandes villes sont alors parmi les derniers Chrétiens du pays, et cristallisent à nouveau les rancœurs et la haine de l’autre. À nouveau sous pression, de nombreux Arméniens quitteront leur terre natale au début des années 1920. Comme mon grand-père.

Cette histoire est racontée à hauteur d’hommes, aujourd’hui. Entre personnages en situation et narration du comédien, on navigue entre passé et présent, entre drame et légèreté, avec pour ambition de rapprocher les époques, leurs douleurs et leurs espoirs.

 

Xavier Kutalian

Distribution

En tournée

Dates bientôt disponibles !

2024

Représentations à Paris au Studio Hébertot du 18 mars au 16 avril 2024

Presse

« Un spectacle bouleversant mis en scène par Xavier Lemaire qui met fort bien en lumière la détermination et la compassion du fondateur de l’orphelinat. »
« L’ensemble de la pièce repose sur son interprétation vive et nuancée car le talentueux comédien incarne successivement tous les personnages de son récit : tour à tour orphelin , préfet, directeur ou mécène, Xavier Kutalian prend très à cœur sa narration et transmet une belle émotion. »

Florence Gopikian Yérémian

Magazine France Arménie Avril 2024

« Avec émotion  et un regard à la fois tendre et incisif Xavier Kutalian nous raconte cette histoire singulière, la replaçant habilement mais sans didactisme dans le contexte de la Turquie et de l’Europe de la première moitié du XXe siècle. »

Thierry de Fages

Le Blog de Phaco

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