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LA MÈRE CONFIDENTE

Afin de mieux espionner les amours de sa fille, la mère d'Angélique demande à celle-ci d'être sa confidente !

Année de création

2015

Tout public

Durée 

1h25

Auteur

D'après Marivaux

Mise en scène 

Distribution

Équipe technique 

Décors, Costumes : Caroline Mexme

Lumière : Didier Brun

Musique : Frédéric Jaillard

La pièce

Dorante et Angélique se sont rencontrés par la complicité de Lisette dans un jardin. Ils s’aiment mais Dorante n’a pas de biens et leur amour est suspendu au choix de Madame Argante, mère d’Angélique, qui envisage un autre prétendant, Ergaste, pour sa fille. Un paysan peu scrupuleux, Lubin, va profiter de cette situation pour semer les indiscrétions. Madame Argante, voulant contrôler la situation, propose à sa fille d’être sa confidente… Afin de mieux espionner les amours de sa fille, la mère d’Angélique demande à celle-ci d’être sa confidente…

À propos de la mise en scène

Xavier Lemaire, quelles qualités vous inspirent Marivaux ?

Dans ce théâtre, la fantaisie, l’imaginaire, l’énergie des interprètes excellent ! Ce n’est pas par hasard si Marivaux écrivait essentiellement pour les comédiens italiens, comédiens généreux, plein de faconde et d’esprit. Son texte est un feu d’artifices de sentiments exprimés, ressentis, sous-entendus ! Il va du profane au sacré, du silence à l’exaltation ! Régal de l’acteur que d’aller chercher toutes ces émotions dans les veinules de chaque virgule ! Régal pour le metteur en scène que de régler cette partition si précise, où le contexte amoureux est mis à mal par le contexte social, où les personnages malgré leur identité forte (ce sont des emplois : servante, valet, jeunes premiers, etc.) sont ambigus dans leurs sentiments, où l’ambiance générale est un tourbillon dans lequel drame et burlesque se côtoient !

Et cette mère confidente ?
La mère confidente n’est pas une des pièces les plus célèbres de Marivaux !
Et pourtant quelle remarquable partition, quelle subtilité dans l’intrigue, quelle finesse dans le regard sur les premiers rapports amoureux, quelle modernité dans l’exploration des relations mère/fille.

Si vous deviez résumer la pièce?
Dorante et Angélique se sont rencontrés par la complicité de Lisette dans un jardin. Ils s’aiment mais Dorante n’a pas de biens et leur amour est suspendu au choix de Madame Argante, mère d’Angélique, qui envisage un autre prétendant, Ergaste, pour sa fille. Un paysan peu scrupuleux, Lubin, va profiter de cette situation pour semer les indiscrétions. Madame Argante, voulant contrôler la situation, propose à sa fille d’être sa confidente…
Troubles, aveux, retournements de situation, confessions et quiproquos font de cette pièce un enchantement de drôleries et de finesses.

Quelle est votre lecture de la pièce ?
J’ai souhaité mettre en évidence les enjeux du rapport amoureux et les contrastes entre la volonté pour de jeune gens de se lancer dans un amour sincère et inconnu et la volonté parentale légitime de vouloir protéger sa descendance. Je sors du cadre un peu moraliste de la pièce pour mieux en montrer l’ambiguïté des enjeux : une mère ne pourra jamais être la confidente de sa fille et pourtant combien de mères se revendiquent d’être leur meilleure amie ! Egalement, le rapport social entre les personnages de la pièce transpire et donne un vrai moteur à l’intrigue. Enfin je veux que le jeu des acteurs soit puissant et sensuel et qu’il navigue avec aisance entre le rire et le drame.

Parlez-nous de votre distribution ?
Je dois dire que sur ce point je suis gâté car j’ai une distribution qui respire l’évidence et le talent. Marie Delaroche sera Mme Argante, Manon Montel est sa fille Angélique, Isabelle Andréani est Lisette, Thibault Pinson Dorante, Franck Jazédé Lubin. Quant à moi je joue Ergaste. Une distribution intergénérationnelle très expérimentée qui fourmille d’inventivité.

Si vous aviez un vœu pour cette aventure ?
C’est dans le contraste du léger et de l’intense que naissent les meilleures comédies. J’espère qu’à l’issue de chaque représentation, le spectateur s’en ira chargé de gaieté, de sensualité et d’émotion.

Et la scénographie, est-elle contemporaine ?
C’est une question récurrente lorsque l’on monte un classique : « Est-ce que les costumes seront d’époque ou pas d’époque ? » Je ne conçois pas la mise en scène sous cet angle. Ce qui m’importe c’est de savoir si l’histoire que l’on raconte restitue l’esprit de l’auteur et touche le spectateur dans son intimité. Je ne veux pas de cartes postales aux images d’Epinal, ni d’un Marivaux « perruqué » et ampoulé !

Ici, les spectateurs entrent dans un musée, devant eux l’embarquement pour Cythère de Watteau, un coin de pelouse, un mannequin avec une robe 18ème, un gardien est à l’entrée, parmi ces spectateurs quelques chanceux ont accès au tableau et à la suite de la visite… Ce petit monde quitte le plateau, notre gardien s’endort et plonge dans un rêve où les personnages et le époques s’entrechoquent. Une mise en abîme qui nous permet de vivre la pièce de Marivaux dans toute sa modernité et sa démesure !

Le metteur en scène et comédien,
Xavier Lemaire

Formé au Studio 34 par Claude Mathieu et Philippe Brigaud (Promotion jean Claude Brialy), mais aussi avec le regard complice de Michel Bouquet, Xavier Lemaire est au départ comédien, une quarantaine de rôles grâce à des metteurs en scène comme Jean-Charles Lenoir, Luis Jaime Cortez, Jacka Mare Spino, Nicolas Bataille, Sébastien Azzopardi, Isabelle Andréani… L’envie de construire son univers, d’être plus en harmonie entre ses choix et son idéal, la volonté de découvrir des textes, de raconter des histoires, de débattre au cœur de l’humain le pousse à la mise en scène : 23 créations d’auteurs contemporains, 4 pièces d’auteurs classiques, 5 opéras, 3 spectacles urbains déambulatoires…

L’esprit d’équipe, la volonté de participer à des aventures communes, le guide au cœur des Larrons dont il est le directeur depuis 20 ans.


Parmi ces dernières créations : La soupe aux Orties de Roger Défossez avec lequel il est le Lauréat du Prix Charles Oulmond de La Fondation de France 2004, Le jeu de l’amour et du hasard, de Marivaux, L’Alpenage de Knobst de Jean-Loup Horwitz, Après l’incendie de Xavier Jaillard, Le dernier venu de Roger Defossez, L’échange de Paul Claudel, Qui est tu Fritz Haber ? de Claude Cohen qui reçoit le Prix Coup de Cœur de la presse OFF 2013 et le prix de meilleur révélation masculine, Les coquelicots des tranchées, pièce qu’il a co-écrit avec Georges Marie Jolidon et qui obtient La Bourse Beaumarchais,  le Prix du public OFF 2014, et le Molière 2015 Théâtre Public, Zigzag qu’il a écrit, mis en scène et joué et enfin  La mère confidente de Marivaux

Distribution

Les Larrons_La mère confidente_Marie Delaroche.jpg

Photo : © Compagnie Les Larrons

Madame Argante

Les Larrons_La mère confidente_Manon Montel.jpg

Photo  : Olivier Allard

Angélique

Représentations

2017

Studio Hébertot, Paris : Du samedi 23 novembre 2016 au samedi 06 février 2017 les jeudis à 19h, les vendredis et samedis à 21h et le dimanche à 16h30 

Festival Off Avignon 2017 : Du 04 au 30 juillet 2017 tous les jours à 10h40

Presse

« Xavier Lemaire signe une mise en scène magique de cette comédie, que Marivaux écrivit en 1735 et trop peu jouée depuis, alors qu’il excelle à mettre les cœurs à nu pour en dévoiler leurs plus indicibles battements… »

Vaucluse Matin

« Cette pièce révèle la complexité du rapport aux autres et à la vérité vis-à-vis de la famille et des sentiments amoureux. Les décors, simples et inventifs, permettent à la mise en scène de dégager tout le caractère humoristique et pittoresque des situations, s’amplifiant avec les extraordinaires « mimiques » des comédiens (...) un moment de théâtre gai et enjoué ! »

La Provence

« Le burlesque et le drame se côtoient joyeusement et le rire l’emporte dans la salle embarquée pour Cythère pour l’amour de Marivaux. C’est enlevé, inventif, joyeux… une excellente dose d’antidépresseur avec pour seul effet secondaire : le rire à profusion ! A consommer sans modération ! »

Avy City Local News

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