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MODÈLE VIVANT

Dans le silence de l'atelier ils la regardent, mais savent-ils qu'elle les regarde ?

Année de création

2016

Tout public

Durée 

1h20

Auteur

Mise en scène 

Distribution

Équipe technique 

Décors : Caroline Mexme
Lumière : Didier Brun
Musique : Frédéric Jaillard

Résumé

Une fille pose dans des ateliers de peinture et de sculpture.
Elle va raconter ce qu’il se passe dans sa tête et dans son corps. Une séance de pose est une forte contrainte physique, mais qui donne « mystérieusement » une immense liberté de vagabonder…

Selon les ateliers, les temps de pose, les enseignants, les élèves… elle nous entraîne dans sa vie passée, présente et future. Chaque séance, toujours différente, nous plonge dans une nouvelle « petite » histoire.
Dans le silence de l’atelier ils la regardent, mais savent-ils qu’elle les regarde?

Grâce à eux, s’imaginent-ils que nue, elle a pu se mettre à nu, qu’elle a pu les mettre à nu? Grâce à eux, savent-ils que ce modèle écrit sa première pièce?
Modèle Vivant est le témoignage de cette fille.

Genèse de la pièce

Il y a 3 ans, j’ai découvert ce texte. Stéphanie Mathieu, qui connait bien la pose, venait de l’écrire. Comme nous avions travaillé ensemble sur plusieurs pièces (Le jardin d’Amilcar de Bernadette Heubert, l’Epreuve de Marivaux, Altenheim de François Chodat, l’Imposture Comique de Pascal Bancou), elle me demandait mon impression.

J’ai été bouleversé par ce mélange de confessions, d’humour, de souvenirs et d’affirmations autour de cet état si étrange que la nudité du modèle, et je l’ai encouragé à faire exister ce projet si atypique.
Et puis la production d’un spectacle est bien singulière et durant 3 ans ce texte a connu la joie de programmations futures suivis de renonciation à la parole donnée ! Face à ces déconvenues (malheureusement fréquentes dans notre métier), l’équipe de création a, petit à petit, décroché et Stéphanie Mathieu et Hubert Saint Macary (qui portait le projet) m’ont proposé de le reprendre en main et d’en faire la mise en scène.

Ce texte me paraissant essentiel, j’ai dit oui et je leur ai suggéré de faire Avignon. Il nous fallait un début de production, François Berléand nous a proposé son aide, il nous fallait un Théâtre, et Gilles de La Rochefordiere que je connais bien, nous a proposé de venir à l’Arrache Cœur le jouer cet été. Le Théâtre de la Huchette, qui suivait ce spectacle de près, pour avoir organisé des lectures du texte, a proposé, lui, deux dates de représentations en septembre 2017, dans le cadre d’un festival de seul en scène…

Enfin cette aventure va donc pouvoir voir le jour, pour le plus grand plaisir des spectateurs.

Xavier Lemaire

Note de mise en scène

J’aime ce texte par son coté impressionniste, nous plongeons dans l’univers du modèle qui est devant nous et chacune de ses réflexions sont un peu des réponses à nos interrogations les plus intimes.

Oui, il y a une parole dans un corps dénudé ! Et cette parole est un zapping d’impressions insolites, qui nous rappellent que chaque jour, nous aussi nous nous déshabillons au moins deux fois!

J’aime ce texte par sa sensibilité sans fard, qui s’exprime, dans la simplicité d’un corps nu et la complexité que cette nudité nous renvoie.

D’un coup, nous nous mettons en face nos contradictions : regarde-t-on un corps féminin comme une invitation à la sexualité ou comme « le simple appareil d’une beauté qu’on réveille au sommeil » ?

A cela nous avons cherché des réponses scéniques, en travaillant sur ce paradoxe entre la nudité sacralisée et la nudité banalisée.

Le modèle qui s’exprime devant nous sera dans un atelier qui prendra la lumière de plusieurs ateliers et nous le verrons tantôt dans des poses sophistiquées, tantôt dans des poses très quotidiennes…Alors une impression paradoxale de simplicité, d’érotisme, et d’intimité nous gagnera donnant à ce spectacle un parfum singulier de plaisir, entre l’intelligence et l’émotion !

Xavier Lemaire

Note de l'auteur

J’ai écrit ce texte pour raconter toutes les émotions qui me traversent le corps et la tête quand je suis prise dans le silence et l’immobilité de la pose.


J’ai écrit ce texte pour témoigner d’un autre espace-temps, pour dire combien je me sens bien plus forte face au monde en posant nue.

Car poser nue, c’est avoir la possibilité d’être ce qu’on est avec le corps qu’on a. Bref, un endroit pour moi de liberté et d’harmonie intérieure où tous les arts se rejoignent.

J’ai eu envie de me laisser envahir par la peinture, l’architecture, la sculpture, et les « croiser » avec la danse, le théâtre et la musique.


La pose est un endroit de réflexions à la création, d’exigence, de spontanéité, de générosité, de présence et d’absence. Un endroit transversal dans le monde de l’art.
Essentiel.

Stéphanie Mathieu

Distribution

Représentations

2017

Représentations à Paris au Théâtre de Dix Heures du 27 septembre 2017 au 15 octobre 2017

Représentations à Paris au Studio Hébertot du 29 novembre 2016 au 3 février 2017

François Berléand parle de la pièce

Je connais Stéphanie Mathieu depuis plus de 10 ans. Elle a été danseuse de French cancan, en même temps comédienne et modèle. Son parcours m’a toujours fasciné…

 

Le métier de comédien permet d’en interpréter beaucoup. Mais Stéphanie c’est autre chose. En dehors de son métier de comédienne, pour pouvoir vivre, elle est modèle pour peintre et sculpteur; au pluriel comme au singulier. Et c’est sacrément singulier que de pouvoir parler à un modèle qui par définition se tait ! Toutes les questions que j’ai posées à Stéphanie n’étaient que prétexte à en savoir un peu plus sur son travail. Je ne devais pas être le seul, puisque à force elle s’est décidée à écrire ce petit bijou.

 

Et elle me l’a fait lire, et ça m’a bouleversé. Alors quoi de plus naturel que d’aider ceux et ce que l’on aime.

 

Merci à toi Stéphanie de permettre au public de découvrir non seulement ton métier mais aussi cette parcelle de toi si émouvante.

Presse

« Si "l’œuvre vit du regard qu’on lui porte" comme le disait Soulages, Stéphanie Mathieu revendique ainsi avec beaucoup de talent le droit au modèle de vivre également au-delà de l’œuvre qu’elle inspire. »
« Que se passe-t-il dans la tête et dans le corps d’un modèle lorsqu’il pose nu devant un peintre, un photographe, un sculpteur ou un dessinateur ? Le métier de modèle de nu est-il aussi simple que l’idée véhiculée par certains magazines féminins ? Modèle vivant, le spectacle seule en scène de Stéphanie Mathieu aborde ces questions sans fard. »
« Dans sa mise en scène, Xavier Lemaire s'est mis à l'unisson de cette vie à la fois trépidante et monotone. Alors, Stéphanie se déshabille, se rhabille, part à droite, va à gauche, se cambre et se plie. Elle parle dans l'action. Ce "modèle vivant" est plein de vigueur et d'entrain. »
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